A Porto Cabello , le 21 février 1783
Après avoir donné nos regrets et tous nos soins Monsieur le marquis aux officiers, soldats ou matelots qui ont péri ou qui ont été conservés à la suitte du malheur de la Bourgogne, il faut que je m’afflige encor avec vous d’être obligé de vous demander les détails les plus circonstanciés sur ce qui a pû faire que cent trente bas officiers ou soldats du régiment de Bourbonnais qui ont été sauvés par la Néréide, étaient restés sans aucun officier sue ce vaisseau, après que M. de Champmartin s’était décidé à le quitter, cet abandon le seul de ce genre dont j’aye jamais oui parler, semble Monsieur le marquis exiger de votre part et de la mienne, les recherches les plus exactes sur ce qui a pe l’occasionner.
M. de Bressolles , Lieutenant colonel du régiment de Bourbonnais était sur ce vaisseau, il a dû y maintenir l’ordre sous l’authorité de Monsieur de Champmartin jusqu’au dernier moment, les soldats n’ont du se placer successivement sur les radaux, ou rester sur le batiment qu’avec des officiers de leurs