The Correspondence of Baron de Vioménil

A Newport le 3 avril 1781 Monsieur le marquis

Permettez moy de vous faire mon compliment sur le département que le roy vient de vous confier. Son état actuel, la composition et la volonté du plus grand nombre des officiers qui y sont attachés. Ce que j’ay vu au combat que vient de donner M. le chevalier Destouches , de son zèle, de sa capacité et de la distinction des capitaines de l’escadre qu’il commande, ne me laisse aucun doutte sur les succès de la marine du roy, lorsque les opérations seront dirigées par un ministre éclairé, voulant le bien et la gloire d’un corps aussi intéressant, cet avantage vous était sans doutte réservé Monsieur le marquis, je me plairai à voir

vos succès, parce qu’ils feront à la fois la gloire des armes du roy, et celle de votre ministère. Recevez je vous prie avec bonté l’homage de tous mes vœux à cet égard, et celuy de l’attachement respectueux avec lequel j’ay l’honneur d’être

Monsieur le marquis Votre très humble et très obéissant serviteur Vioménil

PS Quoyque MM. les capitaines de vaisseaux ayent manoeuvré tous à la journée du 16 de manière à mériter les éloges, MM. de la Grandière , de la Clocheterie , de Marigny et de Médine , ayant combattu plus tôt et plus longtems que les autres vaisseaux de l’escadre ces officiers méritent d’être cités particulièrement pour la vigueur et la distinction soutenue de leurs conduites. MM. de Granchain [et de Capellis (?)] ayant aussi servi le roy avant et pendant le combat avec une grande utilité sur le duc de Bourgogne ou j’étais, je me fais un devoir de leur rendre ce témoignage auprès de vous. [ (the last part is on the next page!) ]

Je ne vous dis rien Monsieur le marquis, de la santé de monsieur votre fils, parce qu’il nous a quitté depuis deux mois pour aller voir les points les plus intéressants de l’Amérique. Sans les contrariétés qui nous ont ramenés à Newport j’aurais eu le plaisir de le retrouver en Virginie où je savais qu’il avait accompagné M. de La Fayette , avec qui je devais opérer de concert pour délivrer cette malheureuse province des persécutions d’ Arnold et de ses subordonnés. MM. de Laval et de Noailles , qui étaient employés à mon détachement se sont montrés au combat du 16 avec distinction, je dois le même témoygnage à MM. de Damas , de Sheldon , de Chabannes et de Lameth

At Newport, April 3, 1781
Monsieur le Marquis

Allow me to compliment you on
the department that the king has just entrusted to you. His
current state, the composition and the will of the greatest number
of the officers attached to it. What I saw at the
battle that M. le chevalier Destouches has just fought,
of his zeal, his capacity and the distinction
of the captains of the squadron he commands, leaves me
no doubt about the success of the royal navy,
when the operations will be directed by an enlightened minister
the good and the glory of such an interesting corps,
this advantage was undoubtedly reserved for you
Monsieur le marquis, I will be pleased to see

your successes, because they will make at the same time the glory of the arms
of the king, and that of your ministry. I beg you to accept with kindness the
homage of all my wishes in this regard, and that of the respectful
attachment with which I have the honor to be

Monsieur le marquis
Your very humble and obedient servant
Vioménil

PS
Although the captains of the ships have all maneuvered on the
day of the 16th in such a way as to
deserving of praise, Messrs. de la Grandière, de la Clocheterie
de Marigny and de Médine, having fought earlier and longer
than the other ships of the squadron, these officers
deserve to be cited particularly for the vigor and the sustained
distinction of their conduct.
MM. de Granchain [and de Capellis (?)] having also served the
before and during the battle with great utility
on the Duke of Burgundy where I was, I make it a duty to give them
this testimony to you. (the last part is on the next page!) ]

I am not telling you anything, Monsieur le Marquis, about the health
of your son, because he left us two months ago
to go and see the most interesting places in America.
If it hadn't been for the annoyances that brought us back to Newport
I would have had the pleasure of finding him in Virginia
where I knew he had accompanied M. de La Fayette,
with whom I was to operate in concert to deliver that
unfortunate province from the persecutions of Arnold
and his subordinates.
MM. de Laval and de Noailles, who were employed
to my detachment showed themselves at the battle of the 16th with
distinction, I owe the same testimony to MM. de Damas,
de Sheldon, de Chabannes and de Lameth