Frescati le 30 7bre 1781
J’ay été bien affligé, mon cher baron, de l’accident affreux qui vous est arrivé, mais on assure que vous en avez été quite pour une quinzaine de jours de repos dans votre chambre ; cela aura un peu contrarié votre activité, mais j’espère cependant que vous avez été assez raisonnable pour vous y soumettre. Le retour de M. de Rochambeau ne parait plus douteux ; on avait dit pendant quelque tems qu’on envoyait M. de Lévis pour le remplacer, mais il est certain aujourd’huy qu’on vous laissera le commandement en chef de notre petite armée ; c’est bien assurément tout ce qu’on pouvait faire de mieux, et je vois mal en tout cela que le peu de moyens qu’on vous laisse pour faire quelque chose. Je ne scais que souhaiter à cet égard ; d’un côté je serais ravi que vous trouvassiez des occasions de déployer vos talents, et de justifier le choix qu’on a fait de vous ; d’un autre côté je serai dans l’inquiétude des dangers que vous coureriez, ainsi que le mquis de Laval , que